Communiqué : A Lille, l’extrême droite veut « casser du PD »

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Ce samedi 12 novembre vers 23h30, alors que des syndicalistes lycéens (UNL), étudiants (UNEF) et des militants de la jeunesse communiste, dont plusieurs cambrésiens, fêtaient un anniversaire dans un bar du centre de Lille, ils ont été agressé par un groupe de personnes se revendiquant d’extrême-droite, et affirmant soutenir le bar « La Citadelle », fief du groupuscule « Génération Identitaire ».

Le ton est vite monté suite aux insultes homophobes et racistes de ces individus. Après une première tentative infructueuse d’agression, les sympathisants du bar «La Citadelle» sont alors revenus plus nombreux et armés de poings américains. Ils ont alors agressé physiquement et verbalement les jeunes présents, blessant au visage un lycéen. Malgré de nombreux appels, les forces de l’ordre ne sont jamais arrivées. Une plainte sera déposée ce lundi 14 novembre.

« Ce soir on ne va pas violer des PDs, mais on va pouvoir péter des gueules », Propos tenus par ces individus d’extrême droite.

Cette agression est le symptôme de la montée des idées les plus nauséabondes dans notre société. Nous connaissons le phénomène similaire à Cambrai, et dans beaucoup de villes du Nord Pas de Calais et plus globalement en France. Face à cela, nous ne pouvons rester immobiles et accepter que nos lieux de vie, d’études, de travail mais aussi de détente deviennent susceptibles d’être attaqués à tout moment par des militants d’extrême droite. Nous ne pouvons pas craindre de nous faire agresser par eux, nous ne pouvons les laisser devenir décisionnaires de nos actions, de nos déplacements selon notre couleur de peau, notre orientation sexuelle, notre genre, notre orientation politique.

Nous appelons donc chacun et chacune qui refuse la banalisation des idées d’extrême droite à venir participer à la manifestation du 19 novembre 2016, qui partira de la Place de la République à Lille à 14h30, à l’initiative du MRAP et de la Ligue des Droits de l’Homme.

 

 

Communiqué : Face à l’abandon des jeunes de l’ASE ( ex DASS ), répondons présents et refusons la suppression des APJM !

Le Conseil Départemental du Nord, pour résoudre des problèmes de finances, s’attaque aux Jeunes de l’ASE (Aide Sociale à l’enfance) en les mettant à la rue à 18 ans !

Auparavant, un jeune de l’ASE (ex DASS) pouvait, à partir de 18 ans bénéficier d’un APJM.

L’APJM, c’est l’Accueil Provisoire Jeunes Majeurs, c’est à dire un contrat qui permet de bénéficier d’un accompagnement éducatif et financier, dans le but de pouvoir prendre son indépendance sur de bonnes bases, que ce soit par le biais d’un soutien éducatif, de diverses formations professionnelles ou la continuité de leur parcours scolaire.

Cet APJM est depuis le 1er Janvier 2016 remis en cause par le Conseil Départemental, qui accentue pressions et intimidations sur les établissements d’accueil afin d’arrêter ces contrats de prise en charge. Les mineurs atteignant leur majorité en cours d’année, qui n’ont ni ressource ni liens familiaux ne seront plus pris en charge. Les uns et les autres se trouveront livrés à eux-mêmes, dans l’impossibilité de se nourrir et de se loger dignement. Les près de 1300 jeunes concernés par les APJM dans le seul département du Nord n’ont pas à subir l’austérité !

Il est indigne de précipiter sans scrupule un jeune ayant eu des difficultés familiales dans un nouvel abandon !

La Jeunesse Communiste de Cambrai s’oppose strictement à ces restrictions de budget qui vont enliser des centaines de personnes dans des situations précaires insoutenables. Une fois de plus, ce seront les jeunes les plus précaires qui devront faire les frais de ces coupes budgétaires, alors que les plus riches continuent à avoir accès aux meilleures écoles, et à un accès facilité à l’emploi. La suppression des APJM ne feront que renforcer des injustices et ces inégalités !

Nous demandons :

-Le Rétablissement des conditions originelles d’obtentions des APJM.

-Le droit à un accompagnement d’insertion 18/25 ans pour permettre aux Jeunes de l’ASE de construire dignement leur avenir.

-La mise en place d’une politique nationale de l’aide sociale à l’enfance en revenant sur la décentralisation de celle-ci, afin d’homogénéiser dans chaque département la protection de l’enfance.

Arrêtons de faire souffrir à coup de restrictions budgétaires ! La France, qui ne targue d’être le pays des droits de l’Homme, doit permettre à toutes et tous des conditions de vie et d’éducation dignes! Misons sur le droit à l’éducation, le droit de vivre dignement, le droit de pouvoir construire son avenir correctement ! Misons sur l’avenir, misons sur notre Avenir !

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Cette bataille n’est pas la première. Ici, photo de la lutte qui avait été menée pour le maintien du 115.

2016

La JC du Cambrésis vous souhaite une joyeuse année 2016, placée sous le signe des luttes, qu’elles soient en faveur de la justice sociale, donc anti-capitaliste, anti-fasciste, féministe…
Avec l’espoir et la volonté de faire bouger les mentalités et de faire valoir nos droits de lycéens, d’étudiants et de travailleurs, l’essentiel étant, en cette période d’Etat d’urgence, de continuer à nous battre pour nos droits et nos libertés.
La justice de classe continue de sévir, et de l’acharnement contre les 8 de Goodyear, condamnés à de la prison ferme pour avoir défendus leur emploi à l’acquittement du policier qui a assassiné Amine Bentounsi d’une balle dans le dos, la lutte pour l’état de droit est plus que jamais nécessaire.
Si l’année 2015 a été difficile pour l’ensemble du mouvement social, pour les pays socialistes en Amérique du Sud, pour la souveraineté des peuples, en Grèce comme ailleurs, l’année 2016 est celle de tous les possibles. A nous d’être au rendez vous et de nous battre pour un monde de justice, de progrès, d’émancipation et de solidarité.

Et puisque l’art est au service de la lutte, nous vous laissons sur cet encouragement à nous rejoindre dans la lutte pour que vienne enfin le Temps des Cerises

(N’hésitez pas, par ailleurs, à consulter notre application disponible ici qui fait le point sur nos actions, nos campagnes pour 2016. Vous y trouverez également plein d’autres petits bonus ).

Communiqué suite à l’agression raciste à Cambrai

Nous avons appris avec horreur par la voix de monsieur R. Schwartz, procureur de Cambrai, que dans la nuit qui a succédé les horribles attentas de Paris et de St Denis trois individus fascistes ont commandité une tentative de meurtre à Cambrai.

Cet acte monstrueux a eu pour conséquence de blesser gravement un individu qui se trouvait au kebab « Le Méditerranéen », connu de chacun des cambrésiens. La motivation des trois militants d’extrême droite était de « tuer cet homme pour sa couleur de peau ».

( source : http://www.lavoixdunord.fr/region/coup-de-feu-tire-a-cambrai-la-piste-de-l-acte-raciste-ia13b0n3164889)

Les jeunes communistes de Cambrai apportent leur entier soutien à la victime et à ses proches ainsi qu’au Méditerranéen..

Cet acte dégoûtant, qui doit être condamné par l »ensemble des forces républicaines du cambrésis, nous donne encore plus de volonté pour combattre partout l’extrême droite et ses idées putrides. Nous condamnons également les médias aux mains de grands groupes financier qui, chaque jour, se font le relai de la parole raciste et islamophobe et qui jouent sur les peurs et les divisions, alimentant ainsi un climat de tension et de suspicion générales propices à l’émergence de ce type d’agressions racistes.

Après cette avalanche de violence, il est légitime pour chaque cambrésien, pour chaque français, de se demander quel est ce monde dans lequel nous vivons et qui génère tant d’horreur.

Et bien nous vivons dans une société où l’argent est érigé en valeur absolue alors que les inégalités progressent année après année.Une société qui se sert de nos différences pour nous diviser, là où nous devrions au contraire tous nous unir dans la lutte pour un monde débarrassé du chômage et de la guerre, de la misère et des discriminations.Cette société ne peut que générer de l’exclusion de la violence, de la haine.

Nous pensons que seule une profonde volonté de paix et de solidarité pourra permettre de faire face aux dérives mortifères qui menacent le monde et du fascisme, qu’il revête l’habit d’un intégrisme religieux ou des nostalgiques de la France pétainiste.

Hommes réels pour qui le désespoir

Alimente le feu dévorant de l’espoir

Ouvrons ensemble le dernier bourgeons de l’avenir

Parias la terre la mort et la hideur

De nos ennemis ont la couleur

Monotone de notre nuit

Nous en aurons raisons.

– Paul Eluard

Radical ou Révolutionnaire ?

Les temps changent, ce n’est plus très porteur actuellement de se dire révolutionnaire. Non seulement il y a eu ce qu’on appelle parfois l’échec des révolutions au XX° siècle, mais aussi la relative réussite des « révolutions conservatrices » (Reagan, Thatcher..) et le recyclage du terme « révolution » dans les domaines supposés plus consensuels de la technique et de l’industrie, voire de l’art. Beaucoup de choses dites « nouvelles » sont apparues dans les années 1980, des nouveaux pères à la nouvelle droite en passant par la nouvelle cuisine… Mais « nouveau » ne faisait pas le poids. Il y a là comme une dialectique trop visible, bien connue des baigneurs : la nouvelle vague n’est nouvelle que pour autant qu’elle succède à tant d’autres, dont elle partagera le même destin. « Tout a changé en Bretagne, hormis les vagues, qui changent toujours »,(Chateaubriand). Les révolutionnaires inavoués ont donc ressuscité d’entre les morts un terme supposé consensuel : celui de « radicalité ». Et voilà la ci-devant gauche révolutionnaire devenue « gauche radicale. »
Problème, il y a une généalogie, une histoire et même un bilan du radicalisme en France. Et aussi quelques héritiers bien en place. Je veux bien que dans le vocabulaire politique anglo-saxon, « radical » ait un sens très fort, à peu près équivalent à celui de « révolutionnaire » chez nous. Mais enfin nous sommes en France, ou le terme « radicalisme », quelle que soit son histoire, a été importé dans le but explicite de s’opposer à toute perspective révolutionnaire. Les radicaux sont, dès les débuts de la troisième république, des Républicains « modérés » qui opposent aux révolutionnaires socialistes, puis communistes, la possibilité de réformer l’ordre social « jusque dans ses racines et ses soubassements », mais en laissant ceux-ci intacts. Radex en latin = racine. Pratiquer des injections de justice sociale et de démocratie dans un système par nature anti-social et antidémocratique, un peu à la façon dont injectent dans les racines des dents de quoi les assainir et les fortifier, voilà l’idéal radical.
Il a ses titres de gloire : l’affirmation de la République, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, une lente mais réelle rupture avec les forces de l’Ancien Régime. Il a aussi ses ombres, terribles : les répressions anti-ouvrières, l’exploitation coloniale, l’incapacité de plus en plus marquée à s’opposer aux forces de l’extrême-droite fasciste. Et il a un bilan : la stagnation économique de la France, son retard industriel, le colonialisme, et aussi des mœurs politiques conjuguant le clientélisme au plan local avec au plan national un « crétinisme parlementaire » (Lénine) fait de tractations en coulisse, d’alliances à la carte et de jeux d’influences, et qui a durablement discrédité le Parlement, on sait au bénéfice de qui.
Certains disent que l’héritage du communisme stalinien, ce sont des « valises de plomb. » Mettons. Celles du radicalisme sont-elles moins lourdes ?
Comment ne pas voir le piège tendu par l’emploi de ce mot hautement piégé qu’est le mot « radical » associé au mot « gauche », et qui introduit l’idée d’une petite originalité, d’un vague « mieux-disant », à l’heure où les politiques menées sont totalement régressives et réactionnaires sur le fond ? Politiques d’ailleurs approuvées par les ultimes « radicaux », de Bernard Tapie à Jean-Michel Baylet. Qui sera rassuré par ce jeu « petit-bras » ?
Toute tentative déterminée de réformer une institution se trouve rapidement conduite à des mises en causes imposant des changements qualitatifs. Si l’on veut une réforme radicalement progressiste de la protection sociale, il faudra bien finir par toucher à la part patronale. Une réforme radicale des institutions européenne est inconcevable à terme sans remise en cause du fonctionnement, des attributions et donc de la nature de la BCE. Comment à ce niveau réformer sans révolutionner ?

Jean-Michel GALANO (Philosophe)

Au Tour de France, la Palestine est un motif d’interpellation

A l’occasion de la 3ème étape du Tour de France reliant Seraing à Cambrai, un groupe de 5 Jeunes Communistes de la fédération du Nord  étaient venus  prêter main-forte aux jeunes communistes cambrésiens pour fêter le Tour et mener une action de soutien à la Palestine, un an après les bombardements ayant frappés Gaza. Nos cinq camarades se sont fait interpeller. Pendant 3 heures, ils ont été privés de leur liberté, au commissariat de Cambrai, pour avoir voulu brandir des drapeaux Palestiniens. Des drapeaux de plusieurs nations étaient pourtant représentés : Etats-Unis, France, Norvège, Royaume Unis, Allemagne, Pays de Galle… Alors pourquoi pas le drapeau Palestinien ?

« C’est un trouble à l’ordre public », nous a reproché un policier. Mais quel trouble ? Nous sommes venus pacifiquement porter le drapeau d’un peuple qui subit la violence, la colonisation, privé de ses droits sur ses propres terres.

« Avec les attentats de Janvier, ce genre de drapeau n’a pas sa place ici » a renchérit un autre policier. Arrêtez de tout confondre, la Palestine n’a rien à voir avec les extrémistes se réclamant de DAECH. Savez-vous que l’Union Européenne achète du pétrole vendu par les barbares de DAECH ? Savez-vous que c’est la Turquie, allié de la France, qui a même fourni des armes à cet état ? Et que non, la Palestine n’avait rien à voir la dedans. Défendre la Palestine, ce n’est pas défendre le terrorisme, c’est défendre la liberté. La « liberté d’expression » défendue par tous les marcheurs du 11 janvier doit-elle être sélective ? Derrière des discours de façade, le combat pour la liberté d’expression est encore à mener. S’exprimer pour défendre la liberté d’un peuple colonisé est encore considéré par l’état comme un « trouble à l’ordre public » et devient un motif d’interpellation.

« Le sport n’a rien à voir avec la politique » a enfin fini par nous dire agacé l’un des policiers présent. D’une part, c’est un point de vue qui ne justifie guère une interpellation. De plus, le sport n’est pas un îlot déconnecté du reste de la société, il fait partie de celle-ci. Connaissez-vous le Gazaoui Mahmoud Sarsak ? Il a été arrêté en Juillet 2009 par l’armée israélienne, au motif qu’il représentait « un danger pour Israël » . En vrai, Il se rendait en Cisjordanie pour s’entraîner avec l’équipe nationale de Palestine et pour intégrer le club de Balata de Naplouse. Sans jugement, Il a passé 3 ans en prison pour avoir voulu pratiquer son sport. Après 90 jours de grève de la faim, il est sorti affaibli et ne pouvant plus jouer au football. De plus, dans un pays où la population est sans cesse contrôlée par des Check points, comment voulez-vous qu’un cycliste Palestinien émerge, cycliste qui n’a pas le pouvoir de se déplacer librement, de s’entraîner ni même de se procurer un vélo à cause de l’embargo. Si messieurs, sport et politique sont intimement liés.

Le Parlement, représentant du peuple français, a voté en Novembre dernier pour la reconnaissance de l’état Palestinien. Pourtant, quand les citoyens se mobilisent pour rendre visible et informer sur ce combat, ils se retrouvent privés de liberté. Le Tour de France doit être une fête populaire, rassemblant et permettant l’expression des citoyens. Pourtant, alors que les sponsors y sont omniprésents, l’expression des citoyens n’y est pas libre.

Ne baissons pas la garde ! Le combat pour la reconnaissance des droits et de l’état Palestinien n’est pas terminé. Peut-importe les injustices, les arrestations, les Jeunes Communistes continueront de faire ce qui est juste. Nous continuerons mais nous devons être nombreux. Plus la mobilisation sera forte, plus notre message sera entendu !drapeau-palestinien-1_5115634

8 mai 1945: 70 ans d’une victoire toujours d’actualité

Aujourd’hui est une commémoration d’ampleur.  Il y a 70 ans, les armées nazies capitulaient sans reddition en Europe. Le conflit s’achèvera défintivement en Asie en septembre suivant dans les décombres abjectes de l’arme atomique utilisée par les Etats-Unis contre le peuple japonais.

5 ans d’une guerre effroyable qui a mis en péril l’humanité : 50 millions de morts, l’enfermement et l’extermination de masse sur des critères raciaux, des peuples meurtris et des villes détruites.

Cette guerre ne vient pas de nulle part: elle a succédé à une crise sans précédent du capitalisme.  Pour répondre à la contestation qui y est né, les puissants firent le choix de pactiser avec les projets fanatiques du fascisme pour asseoir leur pouvoir et mettre au pas les peuples. Attisant la haine, elle mena à l’extermination de 6 millions de Juifs d’Europe, à la destruction de sociétés entières. Le fascisme, idéologie mortifère,  a prospéré avec la complicité des puissants dans les pays de l’Axe mais aussi en France.

Le 8 mai constitue un espoir : celui d’une nouvelle page qui s’ouvre sur les ruines de la guerre. C’est la victoire sur la barbarie ultime, sur la négation de tous les principes fondamentaux.Cette victoire est née de la détermination des forces démocratiques d’en finir avec le fascisme. Les peuples et singulièrement les jeunes y ont joué un rôle primordial.

Ils posèrent les principes essentiels d’une autre société pendant ces heures sombres. Le programme du Conseil national de la résistance, intitulé les Jours Heureux, posa des principes fondamentaux d’une société fondée sur des principes de solidarité : création de services publics en sortant des pans entiers des logiques marchandes, création de la justice des mineurs, éducation populaire, nationalisations de Renault, d’EDF, de GDF, création du statut de la fonction publique. Autant d’acquis et de progrès sociaux attaqués aujourd’hui par le patronat.

Le MJCF tient à saluer cet esprit qui a animé les forces populaires, particulièrement les communistes français qui ont pqayé un lourd tribut à la libération du pays.  Nous saluons tous les soldats issus des colonies, les forces de tous les pays qui ont bataillé pour vaincre les forces nazies. Nous saluons le rôle crucial du peuple soviétique qui paya, avec plus de 20 millions de morts et de l’importance de l’Armée rouge pour la libération de l’Europe. Nous regrettons et dénonçons le choix du gouvernement français de ne pas honorer la résistance communiste lors du prochain hommage national à la Résistance.

Ce 8 mai est aussi la date du massacre de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie par les forces coloniales. Pendant que la métropole se libérait et que le droit à l’autodétermination des peuples était réaffirmé à San Francisco lors d’une conférence internationale, les vieux démons coloniaux ressortissaient et ouvraient un combat d’émancipation pour les peuples d’Afrique et d’Asie.

70 ans plus tard,  l’aspiration à la liberté est plus que d’actualité. Elle rappelle l’exigence de rassemblement, de réponse aux besoins humains. Elle rappelle aussi qu’il n’est pas de compromis possible avec les forces  qui portent l’horreur et la destruction. En cette période de crise où les repères sont troublés,  où les réhabilitations du colonialisme et du fascisme sont légion, nous porterons l’exigence qui a motivé les forces populaires et progressistes.

Ce 21è siècle porte en lui les potentiels d’émancipation humaine formidables dont nous serons porteurs sans concession. C’est en répondant à ces défis que nous serons à la hauteur de ce 8 mai qui a ouvert des conquêtes sociales et démocratiques d’ampleur. C’est en luttant contre le capitalisme, système qui fait naître le fascisme que nous avancerons ensemble vers le socialisme du 21ème siècle pour la France.

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Grande-Bretagne – REFLEXIONS SUR UNE DEFAITE

Une bonne partie de la presse et des médias cherche à nous présenter le résultat des élections en Grande-Bretagne comme un « triomphe » de David Cameron et de son « conservatisme compassionnel » : c’est très excessif. Des gains électoraux réalisés aux dépens essentiellement du parti libéral-démocrate, son allié de la dernière élection, qu’il a littéralement dévoré tout cru, quelques circonscriptions arrachées au Labour, rien qui constitue un raz de marée.

Le raz de marée, c’est en Ecosse qu’il a eu lieu : dans cette région où il était hégémonique, le Labour vient de disparaître quasiment d’un seul coup au profit du SNP, le parti nationaliste, qui aura 53 sièges sur 56.

Au plan national, une défaite des conservateurs n’aurait rien eu de surprenant, vu leur politique de démantèlement des services publics, de précarisation de l’emploi, de vie chère et de remise en cause des droits sociaux. Alors pourquoi ?

On a droit, côté médias mais aussi de la part de certains travaillistes déconfits, à la kyrielle des fausses explications : le leader travailliste Ed Milliband (démissionnaire) aurait fait une campagne « trop à gauche », il aurait « mal communiqué. » Plus sérieux, on assisterait dans toute l’Europe à une montée en puissance des communautarismes et des nationalismes, qui n’épargnerait pas la Grande-Bretagne, et il est vrai que le parti ouvertement xénophobe UKIP, s’il n’a qu’un seul élu au parlement de Westminster à cause de la loi électorale (scrutin uninominal à un tour), capitalise désormais 10% des voix. La forte droitisation du discours de Cameron et ses inflexions chauvines ont sans doute pipé des voix à l’extrême-droite.

Il n’empêche : la vraie raison pour laquelle le Labour a perdu, c’est qu’au fil des années il a déchiré son identité, en Ecosse comme ailleurs. Qu’est-il devenu, le parti de Keir Hardie, des mineurs en lutte, d’Aneurin Bevan et du Welfare State, de la médecine gratuite, des grandes politiques sociales menées après 1945 ? Rien d’autre qu’une organisation social-démocrate comme tant d’autres (le « New Labour » de Tony Blair !) pratiquant la collaboration de classes, entérinant au nom du pragmatisme et du libéralisme des reculs sociaux de plus en plus épouvantables, jusqu’à lancer le pays dans des guerres comme celle d’Irak, aux côtés de l’impérialisme américain.

Cette trahison, le Parti Travailliste la paie aujourd’hui au prix fort. Certains seraient bien inspirés d’y réfléchir.

Jean-Michel GALANO (Philosophe, ancien membre du collectif Grande-Bretagne/Irlande du PCF)

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Appel à la mobilisation le 9 avril contre l’austérité !

La CGT, en intersyndicale avec FO, FSU et Solidaires, appelle à une journée interprofessionnelle d’action et de grève, jeudi 9 avril 2015, contre les politiques d’austérité et pour la mise en œuvre d’alternatives. Un rassemblement national sera organisé à Paris, à partir de 13h00, de la place d’Italie (13e arrondissement) à l’esplanade des Invalides (7e arrondissement).

Combattre et réduire le chômage, permettre la création d’emplois en changeant de politique économique, préserver les droits et tous les régimes sociaux, garantir et promouvoir le service public, augmenter les salaires (secteurs public et privé), les retraites, les pensions et les minimas sociaux, constituent des priorités sociales, de surcroît en période de crise.

Réunies le 17 février 2015, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires affirment leur détermination pour faire aboutir ces revendications et lutter contre l’austérité et ses impacts destructeurs tant socialement, économiquement que démocratiquement.

Le « pacte de responsabilité », la rigueur budgétaire, la réforme territoriale, nombre de dispositions du projet de loi libérale « Macron » ainsi que plusieurs décisions des pouvoirs publics et du patronat aggravent la situation des salarié(e)s, des retraité(e)s et des chômeurs(ses).

De nombreuses luttes et mobilisations syndicales sont d’ores et déjà engagées dans les entreprises, les services publics et les secteurs professionnels.

Pour faire converger ces revendications et exiger du gouvernement et du patronat qu’ils y répondent, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires s’engagent dans un processus de mobilisation. Conscientes de leur responsabilité, elles invitent les retraité(e)s et les chômeurs(ses) à se mobiliser et appellent l’ensemble des salarié(e)s, du public et du privé, à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester le 9 avril 2015.

Les jeunes communistes de Cambrai et du Nord répondront présents à cet appel. Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire d’unir les travailleurs, de lutter contre l’austérité et de vaincre le système qui en est à l’origine : le capitalisme.

Carte des manifestations selon le département d’origine

Article extrait de l’Humanité.