Les casseurs de notre éducation continuent avec le même objectif: engraisser les plus riches!

16 000 postes de professeurs ont été supprimés dans l’Education Nationale en 2011. Plus de 65 000 depuis que Sarkozy est au pouvoir ! Mais les conséquences catastrophiques de cette politique n’empêchent pas le gouvernement de la poursuivre, compromettant ainsi l’avenir des élèves, des professeurs et de l’école de le République.

Oui ! Ce sont encore 16 000 suppressions de postes annoncées dans le budget 2011 dont 5 000 dans le second degré. Pour la première fois, le ministre de l’éducation ne s’est même pas donné la peine de les justifier. Profitant d’une autonomie renforcée, il délègue cette tache aux recteurs et aux chefs d’établissements, qui doivent définir localement les moyens à mettre en œuvre afin d’atteindre ces objectifs.
Les solutions bien souvent prise sont alarmantes : augmenter les effectifs d’élèves par classe, augmenter le poids des heures supplémentaires, recourir parfois massivement aux personnels non titulaires et précaires, réduire drastiquement les moyens en remplacement, fermeture de classes ou d’options etc.

Luc Chatel, afin de ne pas compromettre sa réforme du lycée à d’abord voulu faire porter le poids de ces suppressions sur les collèges, sans tenir compte de l’augmentation annoncée de 48 000 élèves à la rentrée prochaine. Mais aujourd’hui les consignes des rectorats sont de supprimer des heures (professeurs, vous ne finirez pas encore votre programme cette année) et des options en secondes. Parallèlement le décret d’application de la loi Ciotti qui supprime les allocations aux familles d’élèves « accusé » d’absentéisme est entré en vigueur et le ministre a annoncé le renforcement du fichage des lycéens dans une « base élèves » afin que les « gêneurs, manifestants, élèves en difficulté» soient  « surveillés » jusqu’à la fin de leur scolarité. De plus une prime « aux performances » devrait être crées afin de récompenser les chefs d’établissement qui auront le mieux suivis les directives assassines du gouvernement sur notre éducation.

En gros de moins en moins de profs (et moins formés), devant de plus en plus d’élèves surveillés (parfois même directement par des policier que l’on met aux entrées des lycées) dans des conditions d’enseignement qui se dégradent devant le développement d’une éducation à 2 vitesses, de la concurrence des lycées.

Mais pourquoi font-ils ça ?

Parce que le gouvernement dans son objectif de couper les budgets privilégient l’éducation qui à ses yeux coute trop cher, il souhaite en clair faire des économies sur notre dos ! Dans la même logique d’austérité, de thérapie de choc via l’augmentation des taxes (sur l’alcool, les boissons sucrées ou l’assurance), via la casse du service public représentant pourtant un bien commun, en ne remplaçant que 1 fonctionnaire sur 2, à travers la casse de la sécurité sociale, ou par la destruction annoncée du système de retraire par répartition (à travers une « réforme » en préparation) bref en s’attaquant à tous les acquis sociaux gagnés par de hautes luttes. Comme toujours, c’est toujours les mêmes qui vont payer, le peuple et les travailleurs.

Cependant nous pouvons nous interroger, pourquoi n’y a-t-il plus d’argent pour l’éducation, comme pour le service public ?

Car tout simplement le gouvernement a ses priorités, il préfère gaver les riches, les patrons qui en ont déjà pleins les poches, cela passe par le bouclier fiscal, par la réduction de l’impôt sur les grosses fortunes, par les exonérations patronales, par la baisse d’impôt pour les grandes entreprises faisant pourtant des millions et millions de bénéfice (exemple de Total cette année qui n’a pas payé d’impôt alors même que l’entreprise fit des milliards de bénéfices !), par le sauvetage des banques et du système actuel. Voila ce qui a creusé le déficit ! Le gouvernement a aussi de drôles de priorités, il dit ne plus avoir d’argent pour l’éducation et dans le même temps dépense 1.2 millions d’euro chaque jours dans la guerre en Libye !
Le problème ne vient pas d’un sur-plus de dépense mais d’un manque à gagner fiscal à cause de tous ces cadeaux.

Face à la casse de notre école, répliquons avec des propositions pour notre avenir pas pour ENRICHIR le Patronat :

Pour augmenter les recettes :

– Il faut taxer les revenus du capital (qui le sont qu’à 18%) au même titre que ceux du travail (42%), rien que cette mesure rapporterait 100 milliards.

-Taxons la spéculation financière et arrêtons toutes ces aides aux capitalistes sous forme de niche fiscale (niches fiscales à destiner des plus riches estimés à 50 milliards).

-Mettons en place une vraie reforme fiscale et progressiste avec un revenu maximum.

Bref de l’argent il y en a, simplement il est mal réparti, la dette reste donc un prétexte pour casser notre éducation.

Nos propositions pour une meilleure éducation :

-Un plan pluriannuel de création de postes de profs avec une formation complète et plus de lycées sur tout le territoire.

-La gratuité totale de l’éducation par la prise en charges des achats de livres et de fournitures spéciales.

-Un transport gratuits pour les lycéens pour que les choix d’orientation soient dictés par l’intérêt de l’élève et non par la proximité du lieu d’enseignement.

-L’Information, le respect et la promotion des droits lycéens notamment le droit d’organiser des débats ou de manifester. Donnons aux lycéens les clefs d’analyse de la société notamment par des débats sur l’actualité en ECJS. Le lycée doit devenir plus qu’un lieu de savoir-faire, mais bien une école de la vie qui forme les futurs citoyens à la démocratie et contribue a leur épanouissement et a leur esprit critique.

-L’augmentation du nombre de conseillers d’orientation et une assurance de formation continue pour que chaque élève puisse être suivi par un professionnel formé. Pour les élèves en difficultés du personnel spécialisé dans l’aide !

-Un tronc commun d’ambition pour toutes les filières (général, techno ou pro)

-Assurer une réelle complémentarité entre savoir et savoir-faire dans les filières pro et techno

-Un accès facilité aux cultures et à leurs pratiques dans et hors du lycée (réduction voir gratuité de musés spectacle, films etc.)

-Que l’argent public doit en priorité servir le public !

TRACT DE LA RENTRÉE 2011 CONTRE LA CASSE DE NOTRE ÉDUCATION, ICI.