Femmes et emploi : pour en finir avec la triple peine !

Pour les femmes, c’est la crise depuis longtemps. Encore plus précaires que le reste de la population, l’indépendance est devenue pour elles un mirage.

S’il est bien un domaine où les femmes sont victimes de discriminations, c’est bien au travail. On peut parler de triple peine.

Dans le système capitaliste, elles sont utilisées massivement pour les emplois précaires. 80 % des temps partiels sont occupés par des femmes! Il s’agit souvent de temps partiel subi car elles souhaiteraient exercer un métier à plein temps. De plus, à compétence égale, leur salaire est en moyenne inférieur de 21 % à celui des hommes.

Victimes de la crise, les femmes sont parmi les plus touchées par les licenciements. Elles représentent 51 % des chômeurs, mais elles sont plus nombreuses dans les catégories de chômeurs de longue durée (743 000 contre 660 000 pour les hommes). La précarité et l’inégalité sont le lot quotidien de la majorité des femmes.

Les clichés ont la vie dure…

Si elles occupent les positions les plus basses, cela s’explique aussi par les préjugés sexistes sur le rôle des femmes dans la société.

Des enquêtes montrent que le sexe est par ailleurs devenu le premier facteur de discrimination dans le monde du travail, non seulement à l’embauche, mais aussi dans leur carrière. Jugées incapables ou incompétentes, le projet professionnel d’une femme relève du parcours du combattant. Le choix se fait entre vie personnelle et carrière professionnelle. Si elles ont des enfants, les femmes sacrifient souvent leurs carrières au profit de leur conjoint. L’excuse est toute trouvée pour les patrons : pour s’occuper de la maison, on met les femmes en temps partiel!

Les femmes exercent toujours la majorité des tâches ménagères, à tel point qu’on peut parler de double journée de travail. Du matin au soir, du foyer au travail, l’exploitation est partout. Ces carrières irrégulières conduisent à des retraites moins importantes (600 euros en moyenne), situation aggravée par la réforme de 2010.

L’égalité des sexes est l’affaire de tous !

Quand la moitié de la population voit ses droits bafoués, c’est toute la société qui en pâtit. En s’attaquant à la précarité de la moitié des travailleurs, on améliore le quotidien de tous.

Il reste donc beaucoup de chemin à faire pour aller vers l’égalité réelle. De nombreux droits restent à conquérir. Il faut permettre aux femmes de mener les carrières qu’elles souhaitent.

Nous proposons que :

  • la grossesse ne soit plus une pénalité, il faut investir dans un service public de la petite enfance afin que les femmes ne sacrifient pas leurs carrières pour garder leurs enfants.
  • l’égalité salariale soit inscrite dans les conventions collectives. Les différents contrats précaires doivent être transformés en contrats stables. Les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale doivent être pénalisées. Il faut des pouvoirs renforcés des travailleurs dans leurs entreprises pour appliquer ces principes.
  • le système d’éducation nationale contribue à faire évoluer les mentalités. Pour cela, il faut renforcer les cours d’éducation civique et favoriser la citoyenneté. Un service public d’orientation doit être créé pour permettre à tous de choisir son parcours. Cela permettra d’éviter de renvoyer les filles vers les filières « féminines » et les garçons dans les filières « masculines ».

Ces propositions sont inscrites dans la loi pour pour l’égalité femmes-hommes lancée par les députés communistes.Battons-nous pour!

Historique de la journée internationale de la femme et d’une partie du début du mouvement féministe ici.

« L’idée d’une journée internationale des femmes résulte de la rencontre du mouvement révolutionnaire et du mouvement féministe. La lutte pour l’égalité entre les sexes, celle pour la citoyenneté et celle pour l’abolition de l’exploitation capitaliste sont associées. »

Soutiens au camarade de Seine-Maritime victime de discrimination politique, communiqué de la JC du 76 qui portent plainte contre l’Etat.

Scandale !

Discrimination au plus haut sommet de l’Etat !

Le sommet du G8 se tient du 26 au 27 mai à Deauville. Ce sommet permet aux 8 plus grandes puissances mondiales de définir en catimini la politique de rigueur qui nous sera imposée demain pour sortir d’une crise dont nous ne sommes pas responsables.

Des milliers de personnes ont ainsi défilé le samedi 21 mai au Havre pour exiger un autre modèle de société et un véritable débat public. Les Jeunes Communistes ont pris part à cette mobilisation pour faire entendre la voix de la jeunesse, tout en assurant la sécurité et la bonne tenue de cet événement.

Pendant ce temps, les puissants se réunissent sans se soucier de ce qui se passe dans le monde. A cette occasion, des milliers de personnes sont embauchées.

Un adhérent du Mouvement des Jeunes Communistes de Seine Maritime a été embauché en qualité de serveur lors de cet événement. Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Deauville pour honorer son contrat, son employeur l’a contacté pour lui faire savoir que son accès à Deauville lui avait été refusé par l’organisation car il est « un militant communiste ».

Ce scandale ne doit pas être laissé impuni !

Alors que le chômage des jeunes dépasse les 25% des actifs, l’Etat, responsable de cette situation, use de la discrimination politique et oblige un jeune à rester au chômage alors que celui-ci cherche à travailler pour gagner dignement sa vie. On ne demande pas aux salariés de soutenir la politique de leur entreprise mais bien de réaliser leur travail de manière professionnelle, ce que ce jeune aurait fait, car son employeur n’a, à ce jour, rien à lui reprocher professionnellement. C’est donc bien uniquement pour ses idées et son engagement politique qu’il n’a pas été retenu.

Pire encore, alors que les successifs ministres chargés de la jeunesse se plaignent du manque d’engagement des jeunes dans la vie associative, alors que l’ensemble des spécialistes s’inquiètent du faible nombre de jeunes qui adhèrent à des organisations politiques, alors que les responsables politiques regrettent le faible taux de participation des jeunes aux élections, on punit un jeune pour son engagement. Nous, Jeunes Communistes, refusons ce double langage.

Le Mouvement des Jeunes Communistes de Seine Maritime est scandalisé par cette injustice, par cette interdiction de travailler pour ce jeune à cause de son engagement politique. Nous rappelons qu’il est interdit par la loi de discriminer à l’embauche les personnes sur leur opinions politiques au même titre que leur origine, leur religion leur sexe. Pour cette raison, nous saisirons la HALDE, Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité et nous contacterons un avocat, dans les plus brefs délais, pour engager des poursuites à l’encontre de l’Etat !

Baptiste Bauza, coordinateur départemental des Jeunes Communistes de Seine Maritime

06.69.95.87.85
mouvementjeunescommunistes76@gmail.com

La Jeunesse Communiste de Cambrai affiche son soutiens total au camarade de Seine Maritime victime de discrimination politique, et est scandalisé: CHAQUE CITOYEN A LE DROIT AU TRAVAIL, AU DELÀ DE SES OPINIONS POLITIQUE TOUT COMME RELIGIEUSE OU SEXUELLE!